Toi & Moi

"Ce sera nous dès demain, ce sera nous le chemin."

Le pcvfbf

 

Plus connu sous le nom de "petit coup vite fait bien fait". Notre cher John Gray recommande aux couples dans son livre "Mars et Venus sous la couette" d'y avoir recours afin de connaître une sexualité plus épanouie. Explication.

 

Une femme peut être comblée sans avoir d'orgasme et c'est un soulagement pour le couple lorsque l'orgasme de la femme n'est plus le but ultime recherché de chaque rapport sexuel. Monsieur ne se sent plus archi bidon quand il n'a pas transporté chérie au septième ciel et Madame qui ne se met plus la pression peut profiter pleinement des caresses de chéri. Parfois c'est son corps qui n'est tout simplement pas d'humeur. Selon John, les femmes sont comme la Lune, parfois elles peuvent/veulent avoir des orgasmes, parfois non. Et insister encore et encore ne fait que frustrer un peu plus les deux partenaires : elle croira qu'elle a un problème alors que lui se dira qu'il y a un truc qui cloche et c'est le début des reproches. Bref, la cata.

 

Si jamais au cours d'un rapport vous vous rendez compte que ben... non, ça le fera pas, ça ne viendra pas, alors laissez à votre chéri l'occasion d'en profiter "à fond". C'est le fameux pcvfbf. Bien sûr à lui de vous serrer tendrement pendant qu'il prend son plaisir, un minimum de savoir-vivre s'impose...

 

Mais le pcvfbf ne se limite pas à ce genre de situations. Pour John, un homme doit pouvoir de temps en temps succomber aux plaisirs égoïstes du pcvfbf. Il a besoin parfois de ne pas être patient. Cela lui permettra d'être plus enclin à donner de l'attention à sa partenaire pour des relations amoureuses plus enrichissantes. En résumé les filles, laissez les instincts de nos amis XY s'exprimer de temps en temps (ne vous inquiétez pas, ça ne prendra pas plus de 5 minutes) et vous aurez des amants formidables.

 

Il y a quand même des règles à poser pour que tout se passe bien dans le meilleur des mondes, voici quelques exemples piqués au fil de ma lecture :

 

- Chéri doit continuer à vous faire l'amour aussi souvent qu'avant et avec la même attention. Le pcvfbf est un petit coup en plus mais en aucun il ne remplace un vrai câlin.

 

- Chéri ne doit pas attendre un retour, même si Madame est aussi corporellement expressive qu'une planche à repasser (son instrument préféré... ah... ah... ah...). En effet quand une étreinte ne dure que quelques minutes, vous ne pouvez pas gémir, griffer ou manifester votre excitation et votre plaisir comme une lionne. Il doit donc accepter que vos réactions ne soient pas dignes d'un film porno basique ("OH OUIII ALFRED ENCORE !!!) et surtout ne pas vous en vouloir pour ça. Oui, ses maigres caresses (une main sur le sein droit et l'autre sur la fesse gauche) ne vous font que très peu d'effet, à lui d'en faire son deuil et de profiter de son pcvfbf sans rechigner même avec une compagne passive entre ses bras. Après tout c'est cadeau et c'est déjà sympa.

 

- Bien sûr chérie ne doit absolument pas se sentir obligée de dire oui quand ça ne la tente vraiment pas, qu'elle a autre chose à faire, qu'elle n'a pas envie, qu'elle a ses ragnagnas et toute autre raison. Après tout c'est son corps, faudrait pas abuser quand même !

 

Avec deux trois règles discutées et acceptées des deux côtés, les pcvfbf n'engendrent ni culpabilité, ni rancœur. Dans le cas contraire, mieux vaut oublier. Le but étant d'améliorer les relations amoureuses et non pas de les pourir encore un peu plus.

 

Grâce aux pcvfbf, nos hommes se sentent libres, sans avoir à penser à leurs performances et à notre plaisir. Cela engendrerait même un regain d'attirance pour chérie. Et quel plaisir de pouvoir zapper les préliminaires, foncer plein gaz en ne se souciant que de son propre plaisir !

 

 

Mon avis? Mitigé. Même si la théorie ne me semble pas mauvaise, la pratique me pose un problème. Déjà d'un point de vue corporel, en dehors de la situation initiale à savoir proposer en cours de rapport une fin plus rapide, être prête à accueillir les ardeurs de Monsieur quand il en ressent le besoin et l'envie, ça ne se fait pas d'un claquement de doigts. Que cela apporte peu ou pas de plaisir, soit, mais que cela soit désagréable, non. Il ne manquerait plus que Madame achète son tube de lubrifiant chaque mois pour les pcvfbf de Monsieur.

 

Et puis au-delà de ce genre de considérations, j'ai un véritable soucis avec cette image de "vagin à disposition". Je ne devrais pas voir les choses sous cet angle mais... Après tout si Monsieur a une envie pressante, il est grand non? Il peut se soulager tout seul. Oui Messieurs, je sais bien, ça n'est pas comparable à notre petite intimité chaude et humide mais que voulez-vous, ma fibre féministe se réveille bien malgré moi. Je suis partagée car au sein d'un couple ce genre de choses peuvent très bien se passer... ou pas. Avec l'état d'esprit qu'il faut... ou non.


21/04/2008
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Monogamie et biologie

 

Tiré du livre "Vertus du polyamour" d'Yves-Alexandre Thalmann.

 

 

"Le fait qu'autant de personnes cèdent aux élans de l'amour et vivent leur passion exclusive de manière semblable plaide en faveur de mécanismes innés. Les recherches en neurobiologie ont d'ailleurs déjà mis à jour certains processus ayant lieu dans le cerveau amoureux : il apparaît ainsi que des endorphines, ou hormones naturelles du plaisir, sont libérées en présence de l'être aimé. La sensation agréable procurée par ces endorphines, comme toutes les sensations de plaisir, va générer une sorte de dépendance : une fois l'effet de bien-être dissipé, l'amoureux n'aura de cesse de retrouver cet état plaisant.

 

L'amoureux est en quelque sorte un drogué de l'amour, recherchant en permanence les sensations dues à la présence de l'Autre. Un autre à qui il finit par s'attacher sous l'influence de l'ocytocine, une molécule (notamment libérée au moment de l'orgasme) capable d'induire un effet global de bien-être en contrecarrant les hormones du stress.

 

A ce stade, il est clair que l'état amoureux se vit le plus souvent dans l'exclusivité  on tombe généralement amoureux d'une seule personne à la fois. On sait comment cela fonctionne, du moins en partie, mais sait-on pourquoi il en est ainsi? Les théories de l'évolution permettent de donner une première réponse : il en va de la survie de l'espèce !

 

En effet, cette survie est liée à la reproduction de ses membres. L'acte sexuel doit donc impérativement avoir lieu. C'est pour cela que la pulsion sexuelle et l'acte "copulatoire" sont profondément enracinés dans les gènes des espèces sexuées, y compris la nôtre. Voilà en définitive ce qui est naturel pour leurs membres : trouver un partenaire, pratiquer le coït et se reproduire. Mais ce n'est pas suffisant pour la perpétuation de l'espèce humaine, car le petit homme naît immature. Livré à lui-même, il n'aurait aucune chance de survie. Il est totalement dépendant d'individus qui doivent s'occuper de lui, principalement ses géniteurs.

 

Or, la grossesse et la période postnatale sont éprouvantes pour les femmes, qui voient leurs capacités physiques fortement diminuées. Ainsi, en actionnant un sentiment amoureux exclusif destiné à attacher les deux géniteurs l'un à l'autre, la nature a permis d'augmenter les chances de survie des petits, grâce à l'apport des ressources du mâle.

 

La monogamie a donc bien des fondements biologiques. En bref, d'un point de vue strictement biologique, l'exclusivité du sentiment amoureux est une ruse de l'évolution pour augmenter les chances de survie des membres de l'espèce humaine.

 

Même si cela paraît très peu poétique et encore moins romantique, une donnée de l'expérience vient confirmer ce propos : le sentiment amoureux fort et exclusif (on ne parle pas ici d'amour, mais uniquement de l'état amoureux, caractérisé par une obsession pour le partenaire, une sorte d'aveuglement à son propos, un fort besoin de s'unir à lui et de rechercher sa présence) n'est pas programmé pour durer au-delà de trois ans, le temps nécessaire à la femme pour retrouver son autonomie et au petit pour se développer suffisamment. Cette durée réduite de la passion amoureuse est du reste confirmée par les sondages : 18 à 36 mois en moyenne.

 

Est-ce dire que nos gènes nous poussent à être des serial monogamists, des monogames en série? Notre constitution génétique nous prédispose à tomber amoureux et à nous attacher momentanément à un seul partenaire. Mais pourquoi rêvons-nous de transformer un état passager en projet de vie? Une explication réside dans un autre mécanisme biologique : la recherche du plaisir. L'intensité des sentiments amoureux transporte les amants hors du monde quotidien : ils vivent des moments exceptionnellement riches et très stimulants, voire extatiques. Ils aimeraient par conséquent que cette béatitude dure le plus longtemps possible. Comme l'amoureux attribue ce bien-être à la présence de l'être aimé, il en conclut qu'il souhaite passer sa vie entière à ses côtés afin de continuer à éprouver autant de bonheur.

 

On connaît la suite de l'histoire : les élans perdent en impétuosité, les premiers signes de lassitude apparaissent, les petits défauts de l'autre se font de plus en plus présents (et pesants), les soucis quotidiens reprennent le dessus. Deux issues à cette épreuve de réalité : quitter l'autre et chercher un nouvel amour - le Grand Amour - qui réactivera ces instants délicieux, ou alors s'accomoder de sentiments plus calmes et plus tièdes... et rester avec lui."

 

 

On m'annonce dans l'oreillette que Blanche-Neige et Cendrillon menacent de se jeter du haut du trente-deuxième étage de leur résidence secondaire...


21/04/2008
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Messieurs : gagnez des points !

 

John Gray, le célèbre auteur du livre "Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus", nous apprend que pour une femme tous les cadeaux sont d'égale valeur pourvu qu'ils soient offerts avec amour. Un cadeau vaut un point, qu'il soit somptueux ou minuscule, que ce soit un bijou hors de prix ou une simple rose. Les femmes ont besoin pour se sentir aimées d'être couvertes de témoignages d'amour.

 

Alors pour vous, êtres humains au chromosome Y, voici trente petits trucs piqués à John qui vous permettront de "gagner des points" auprès de votre chérie :

 

 

1. Posez à votre copine des questions spécifiques indiquant que vous vous souvenez et que vous vous préoccupez de ce qu'elle raconte et de ce qui lui arrive.

 

2. Résistez à la tentation de lui donner des conseils et manifestez-lui plutôt votre tendresse.

 

3. Accordez-lui vingt minutes d'attention exclusive et soutenue sans vous laisser distraire par autre chose pendant ce temps.

 

4. Planifiez une sortie plusieurs jours à l'avance au lieu d'attendre le vendredi soir pour lui demander ce qu'elle aimerait faire.

 

5. Dites-lui qu'elle est très belle.

 

6. Quand elle est contrariée, dites-lui que vous comprenez ses sentiments.

 

7. Proposez-lui de l'aide quand elle est fatiguée.

 

8. Téléphonez-lui pour la prévenir quand vous êtes en retard.

 

9. Lorsque vous ressentez la nécessité de "vous retirer dans votre caverne", prévenez-la de votre besoin de temps pour réfléchir et dites-lui bien que vous serez très bientôt à nouveau disponible pour elle.

 

10. A votre sortie de votre caverne, parlez avec elle de ce qui a pu la tourmenter, dans le calme, de manière respectueuse et sans reproches, pour éviter qu'elle ne s'imagine le pire.

 

11. Prévenez-la quand vous avez envie de faire la sieste ou de sortir.

 

12. Prenez-la dans vos bras au moins quatre fois par jour.

 

13. Téléphonez-lui pour lui demander comment elle va, lui raconter une anecdote, ou simplement pour lui dire : "Je t'aime".

 

14. Dites-lui "Je t'aime" au moins deux ou trois fois par jour.

 

15. Si vous avez eu très chaud, prenez une douche avant de la câliner ou de vous coucher.

 

16. Prenez son parti quand elle a un problème avec quelqu'un.

 

17. Faites-vous un devoir de lui montrer de l'affection de temps en temps, sans motivation purement sexuelle.

 

18. Montrez-vous toujours affectueux avec elle, même et surtout en public.

 

19. Ne lâchez pas sa main quand vous vous promenez main dans la main.

 

20. Suggérez différents restaurants pour vos sorties, pour de ne pas lui laisser le fardeau du choix.

 

21. En public, portez-lui plus d'attention qu'aux autres.

 

22. Emmenez-la en week-end en amoureux.

 

23. Conservez une photo récente d'elle dans votre portefeuille et dites-le lui.

 

24. Le jour de son anniversaire, ou tout autre date importante pour elle ou votre couple, écrivez-lui un petit mot tendre.

 

25. Traitez-la comme vous le faisiez au début de votre relation.

 

26. Offrez-lui de porter tous les objets lourds à sa place.

 

27. Regardez-la dans les yeux quand elle vous parle.

 

28. Intéressez-vous à ce qu'elle fait chaque jour, aux livres qu'elle lit, aux gens qu'elle voit etc.

 

29. Demandez-lui comment elle se sent.

 

30. Mangez légèrement lors de vos dîners en tête à tête pour ne pas vous sentir lourd et abruti par la suite.


21/04/2008
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La bourde

 

J'ai recontacté mon ex. Pourquoi? Je ne crois pas que ce soit la question la plus intéressante à poser pour commencer cet article. Ce serait plutôt : "A quelle occasion?". Eh bien j'étais en plein phase "I'm the queen of the world". Je ne sais pas si vous voyez ce dont je parle ou si vous-même vivez des moments comme ceux-là. Sûrement. Je ne suis pas une extraterrestre après tout.

 

Je vous parle de ces moments où on se sent capable de faire de grandes choses. Chez moi c'est souvent le soir, quand je vais me coucher, que je cogite, trop, et que je ne trouve pas le sommeil. C'est toujours à ces moments là que j'élabore la lettre que je voudrais écrire à une de mes meilleures amies avec qui je me suis brouillée en m'excusant platement, que je réfléchis à ce qu'il faudrait que je dise à mon père pour relancer la communication etc etc. Ce sont toujours des pensées positives et constructives, de grands chantiers ou de petites attentions, peu importe. Leur seul point commun c'est qu'au petit matin je me dis : "OMAGAD je voulais faire ça moi? Naaan impossible". Et ces projets me paraissent être les pires conneries du monde, je doute même d'avoir eu un jour envie de les réaliser à moins que je ne manque simplement de courage à la lueur du soleil. Et à chaque fois je me félicite de ne pas l'avoir fait, trop flippant.

 

Bref, cette nuit là, je ne trouvais pas le sommeil, comme d'hab. Je me suis relevée, il était tard (ou tôt selon la conception que l'on a d'une journée de 24 heures). J'ai commencé à chercher sur Internet la trace des personnes que je connaissais ya des années lumières et je suis tombée sur une page web de présentation, celle de mon ex. Mon ex dont je n'ai plus eu de nouvelles depuis presque dix ans (ça ne m'a pas manqué, juste vexée). Et en plein dans ma phase "Queen of the world", je me suis dit "Allez chiche !". Et je lui ai envoyé un petit message avec ce qu'il fallait d'humour et de détachement pour ne pas me sentir coupable de faire un pas vers lui.

 

Bien sûr, quand je me suis réveillée, au souvenir de ce message envoyé au petit matin, j'ai eu une réaction du style : "Eh merde putain !". Côté fierté. Une personne qui ne vous a plus jamais donné de signe de vie à partir du moment où vous n'étiez plus géographiquement disponible pour des soirées de baise gratuites (et sans intérêt) ne mérite pas que vous vous manifestiez. Non, elle mérite au mieux une réponse (pour autant qu'elle fasse l'effort de vous contacter), réponse qui devrait ressembler à un vague : "Excuse-moi mais on se connait?".

 

En plus de ça, une fois qu'on a lancé la balle, elle n'est pas dans notre camp. Répondra, répondra pas. Et puis il faudrait attendre une réponse? Checker? Vérifier? Quelle horreur ! Et s'il efface le message sans même y jeter un coup œil? C'est vexant, voire humiliant. Que va t-il penser? "Oh la petite toujours accro, quelle tristesse...". BEURK !

 

Qu'est-ce qui objectivement mérite de prendre de tels risques pour l'égo? La curiosité? Vérifier que cette personne maudite à laquelle on a souhaité une vie de malheur en amour n'est NI mariée NI heureuse? Est-ce une ultime tentative désespérée de restaurer une image de soi défaillante dans les yeux de l'autre en lui faisant remarquer à quel point aujourd'hui on est brillante, intelligente, sexy, aimée, épanouie et tout le bonheur du monde? Et nananère pour lui?

 

Oui enfin comment imaginer un tel revirement quand à la base déjà on courbe l'échine en envoyant une bouteille à la mer du genre "Coucou toi quoi de neuf?".

 

Une belle connerie, ya pas à dire.


21/04/2008
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La sexualité des femmes effraie t-elle les hommes?

 

Tiré du livre "Un désir si fragile" du Docteur Ghislaine Paris.

 

"Les hommes ont toujours pressenti, à juste titre, une capacité érotique très importante chez leur compagne. Contrairement à eux dont les zones érogènes sont très largement concentrées autour du pénis, l'ensemble du corps des femmes peut être le siège d'une grande sensualité. L'accès au plaisir, certes plus lent que chez l'homme, semble aussi beaucoup plus intense.

 

La perception de cette complexité et de cette richesse inquiète les hommes. Ils se sentent souvent ignorants et maladroits, craignant ainsi de décevoir leur compagne. Vont-ils être capable de les satisfaire? D'autant plus que ces femmes insatiables sont douées, parait-il, de la capacité d'avoir plusieurs orgasmes à la suite, sans épuisement. A l'inverse, les hommes connaissent après chaque orgasme une période réfractaire, phase d'inexcitabilité où la stimulation sexuelle reste inefficace.

 

On voit apparaître là le vieux mythe de la mante religieuse dévorant son mâle après l'amour et se repaissant de sa semence. L'homme a la sensation qu'il pourrait y laisser sa peau, sans toutefois réussir à satisfaire sa compagne. D'où, peut être, la question récurrente des hommes se cachant derrière une apparente sollicitude : "As-tu pris du plaisir? Es-tu complètement satisfaite?".

 

Que se passera t-il pour les hommes lorsque ces femmes qui revendiquent l'accès au plaisir y parviendront? Si leur compagnon ne les comble pas, elles risquent d'aller voir ailleurs ! Et de les tromper avec un homme plus capable qu'eux ! Là aussi, on touche du doigt la peur masculine la plus importante : "Suis-je vraiment un homme et suis-je vraiment à la hauteur?" se demandent-ils sans cesse. Ils sont condamnés à perpétuité à faire la preuve de cette virilité qui peut toujours leur échapper.

 

Mais la femme fait peur aussi pour d'autres raisons. Depuis l'aube de l'humanité, les femmes fascinent car elles possèdent un pouvoir exorbitant : celui de donner la vie. Qu'un petit être humain puisse simplement sortir du ventre et du sexe d'une femme reste prodigieux. Le sang des règles, ce liquide vital chargé de symboles, inquiète également. [] le sang symbole de vie et de mort, fait irruption à l'endroit même du plaisir sexuel. Beaucoup d'hommes ont encore une réaction particulière vis-à-vis des menstruations de leur compagne : mélange de dégoût, de crainte, d'indifférence feinte et de silence.

 

Le sexe de la femme lui-même reste un sujet d'inquiétude. Pour l'homme, cette caverne profonde et humide est une inconnue. Comment peut-on imaginer ce que l'on ne voit pas?"

 

 

Je pense qu'effectivement beaucoup d'hommes se sentent menacés depuis la nuit des temps et malheureusement dans de nombreuses régions, pays, nations, les droits des femmes n'ont pas évolués ou pas encore suffisamment (même chez nous). N'est-ce pas là une simple réaction humaine que de vouloir contrôler, réprimer, dominer, ce qui nous effraie?

 

Que ce soit à travers la religion ou la loi des hommes, les femmes en ont toujours pris pour leur grade. Côté sexualité il faut bien les surveiller de peur qu'elles soient tentés d'aller voir ailleurs et qu'il y ait un doute sur la paternité des enfants. Comme on dit, maman on sait mais papa... Et puis au-delà de cette question de filiation, c'est la virilité de Monsieur qui est en jeu.

 

Femme portant les malheurs du monde d'un soit disant pêché originel, femmes sorcières, dangereuses et lubriques (c'est bien connu, pas la faute des hommes, sont ouiks), femmes que l'on brûle vives pour cause d'adultère, femmes excisées afin qu'elles ne soient pas tentées de trouver du plaisir lors des rapports sexuels...

 

Ah... Magie des sociétés patriarcales où la femme est objet de désir, de puissance, de fascination, de pouvoir, de virilité mais objet avant tout.

 

Cette thématique de la peur me fait penser aux hommes ouvertement homophobes. Ne comprennent-ils pas que leur haine et leur agressivité montrent plus que tout autre chose leur fragilité et leur peur? Cette peur d'être pris pour "PD". D'ailleurs beaucoup de jeunes mecs (ça s'arrange avec l'âge à priori) passent leur temps à "se traiter de PD". Une manière de se rassurer?

 

Les hommes à l'aise vis à vis des femmes comme de l'homosexualité ne se sentent pas en danger et ne ressentent pas le besoin, comme un chien apeuré, de montrer les crocs pour se protéger. Eh oui, les hommes les plus machos sont aussi ceux qui doutent le plus de leur virilité. Alors Messieurs, oubliez le tatouage tête de mort et proftez de votre soirée pour préparer un petit dîner maison (avec tablier fleuri bien sûr), vous n'en serez que plus "homme". Etre virile c'est ne pas se sentir menacé par une femme ou une sexualité différente de la sienne.

 

Moi j'aime les hommes, oui, mais les vrais. Ceux qui n'ont pas peur de paraître comme ci ou comme ça à la lumière de tel prêt-à-penser ou préjugé ancestral.


21/04/2008
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